Partenariats interportuaires dans le monde

16 décembre 2013 à 17:12

La coopération entre les activités portuaires géographiquement voisines s’amplifie et correspond au gigantisme du monde maritime, tant au niveau de la taille des navires que de celle des ports les recevant.(1)

Aux Pays-Bas cette coopération  se déroule sous le concept de “Mainport  Network”. Rotterdam et Amsterdam travaillent ensemble sur le programme “Port Base”, système d’informatique portuaire identique. Egalement dans la logistique ferroviaire où les deux autorités portuaires se sont associées à PRORAIL et KEYRAIL pour développer un nouveau tracé dédié au fret ferroviaire sur l’Allemagne.

Cette forme de coopération existe, plus récemment en Belgique, sous la coupe de “Flanders Port Aera”, associant les port d’Anvers, Gand, Ostende et Zeebrugge.

En France, l’exemple emblématique et récent est celui d’HAROPA qui illustre le lien entre coopération et coordination. Face à la Rangée Nord, les ports sus-européens s’organisent; c’est notamment le cas de l’association NAPA (Nord Adriatic Port Association) qui regroupe les ports de Venise, Trieste, Koper (Slovénie) et Rijeka (Croatie) sous les mêmes objectifs.

Suède et Danemark sont un exemple unique de fusion binationale à travers CPM (Copenhagen Malmö Port) devenu le premier port binational d’Europe.

Le continent Nord Américain participe également de cette problématique via “Port Metro Vancouver”. La Chine n’échappe pas à ces rapprochements, particulièrement entre les ports du delta de Yangtze ( Shangai, Ningbo et Lianyungang) et ceux du golfe  de Bohai (Quingdao, Dalian, Tanjing et Rizhao).

Le Japon, l’Australie, l’Afrique Australe, n’échappent pas, non plus, à cette problématique, conséquence de la mondialisation des échanges.

S’agit-il de “nouveaux échelons de gouvernance?”; “on parle plutôt de co-opétition, c’est à dire de coopération opportuniste entre différents acteurs économiques qui par ailleurs sont des compétiteurs“. La limite de l’exercice réside dans le droit de la concurrence.

(1) source : Note de synthèse n° 159 d’ISEMAR (Institut Supérieur d’Economie Maritime Nantes-Saint Nazaire), novembre 2013; note rédigée par Anne GALLAIS  BOUCHET.