Carine LEROY-BRAHAM expose au Hangar 27

12 novembre 2013 à 15:16

Auriez-vous crû un jour vous sentir en émoi devant des représentations de tuyaux, de parpaings, d’extincteurs et d’IPN ?

Carine Leroy-Braham s’approprie d’une manière presque charnelle les environnements hyper bruts, symbolise les objets dans un contexte déshumanisé et pourtant si sensuel, en peinture et en photo.

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Architecte de formation, Carine peint avec une structure en tête, une base photo, une lumière particulière pré-requise. Puis elle rentre dans la toile en oubliant tout ce qu’elle sait. Elle laisse libre cours à ses images mentales, au monde tel qu’elle le voit, en faisant décoller la réalité, en préservant une bonne marge de spontanéité et d’imprévu. Tous les sens en éveil, elle va chercher la beauté là où on ne s’attend pas à la voir, dans l’univers urbain et sauvage d’un chantier, d’un site industriel, d’un parking, de murs et de conduits.

Son regard de femme sur un monde traditionnellement masculin, elle le nimbe d’une douceur qui va parfois jusqu’à un érotisme poudré. C’est le béton, le métal qui palpitent, la matière mise à nue. Deux fils électriques incandescents, un extincteur sexy pink pourraient limite faire rougir…

L’artiste compose, juxtapose, mélange ses photos – « pour la connexion au monde », à sa peinture – « pour l’accès à l’imaginaire ». Comme une transe pour cet « arty animal » qui travaille en musique dans un rapport à la toile très physique. « J’ai un rapport épidermique à ma peinture. Je m’attache particulièrement à la notion de grain de l’image… On parle d’ailleurs du grain de la peau… C’est ça : la chair de l’image ! ». (1)

Carine expose au Hangar 27 du 4 novembre à la fin du mois.

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