La première centrale solaire thermique sur trackers au monde installée à Condat-sur-Vézère (Dordogne)

24 juin 2019 à 17:26

Bien connues à La Pallice en raison du fait que plus de 100 000 tonnes de pates à papier (chiffres OFP Atlantique pour 2018) y transitent par cargo puis train vers la Dordogne, les papeteries de Condat, propriétés du Groupe LECTA ont inauguré ce vendredi 21 juin leur centrale solaire thermique.
C’est une bonne nouvelle pour le site puisque celui-ci était suspendu à une évolution écologique indispensable, à savoir le remplacement de sa chaudière à gaz qui entrainait des coûts de production trop importants, couplé avec des taxes environnementales.


Avec l’installation d’une centrale solaire thermique dotée de 4211 m2 de panneaux solaires et s’étendant sur une surface de 1,4 hectares, le Groupe LECTA peut s’offrir une belle bouffée d’oxygène, ce qui, indirectement, satifaira quiconque souhaitant le maintien d’une dynamique au Grand Port Maritime de La Rochelle s’agissant de la filière pâte à papier. En effet, depuis plus de trente ans, le Port occupe une place prépondérante dans les importations de pâte à papier. A l’heure où ses lignes s’écrivent, le marché de pâte à papiêr représente plus de 2 millions de tonnes pour la production. La Pallice accueille 30% de ces 2 millions.

Pour revenir à notre centrale thermique de Condat, les panneaux solaires installés produiront l’énergie thermique nécessaire au préchauffage de l’eau d’appoint des chaudières alimentant le réseau de vapeur de la papeterie. Ce qui en fera la plus grande centrale solaire thermique de France et permettra d’éviter 1078 tonnes de CO2 chaque année.

Autrefait majeur : la mise en place de « trackers ». Pour celles et ceux qui l’ignorent, un tracker est littéralement un dispositif de suivi solaire permettant d’orienter les panneaux afin de suivre la position du soleil au long de la journée. Par rapport à des installations fixes orientées plein sud, le rendement peut-être jusqu’à 40% supérieur.

Le projet, qui a coûté plus de 2 millions d’euros a été subventionné par l’ADEME à hauteur de 1,434 million. D’où la présence d’Arnaud LEROY, son Président de l’ADEM et de Madame la Préfète de Région Nouvelle-Aquitaine.

Ce projet est une preuve de plus que l’industrie de demain ne se fera pas sans la transition énergétique et que développement économique et protection de l’environnement sont les deux jambes sur lesquelles nos projets de demain doivent marcher.