4ième Comité de Pilotage de la démarche MER

Vendredi 8 septembre dernier, se tenait le quatrième comité de pilotage (COPIL) de la démarche Mer, en présence de nos deux fidèles partenaires que sont la Région Nouvelle-Aquitaine et l’ADEME, mais également la Communauté d’Agglomération de La Rochelle, l’école Sup de Co La Rochelle et le bureau d’études GIRUS.

 Il y a un peu plus d’un an la démarche d’écologie industrielle et territoriale engagée par Port Atlantique La Rochelle et l’Union Maritime sur l’ouest Rochelais prenait son envol. L’heure était donc au bilan d’étape et à l’esquisse de quelques perspectives.

 D’abord, un constat : la dynamique résultant de l’initiative de l’ADEME et de la Région Nouvelle-Aquitaine (ex Poitou-Charentes) est très forte et mobilise d’ores et déjà quarante établissements (la cible était quarante-cinq), ayant fait l’objet d’un diagnostic individuel sur le terrain, de leurs flux entrants et sortants, pour les matières consommées et les déchets produits, les eaux utilisées et rejetées, les énergies consommées et leurs émissions, ainsi que pour les équipements et services rendu et attendus.

 L’engagement soutenu et particulièrement positif de cette démarche auprès des entreprises portuaires et au-delà, est dorénavant identifiable sous le label « Matières, Energies Rochelaises » (M.E.R).

 La première phase d’enquêtes auprès des entreprises du territoire a été l’occasion d’identifier de nombreuses pistes de synergies potentielles. Au total, 34 pistes d’amélioration individuelles ont été identifiées et 36 pistes de synergies collectives. Même si toutes ces opportunités ne peuvent pas être concrétisées dans l’immédiat, elles démontrent que le potentiel d’action existe et qu’il peut s’inscrire dans une dynamique de long terme.

 Par ailleurs, la restitution du diagnostic en janvier dernier a permis de mettre en avant :

–             7 thématiques « matières » réunies autour de 4 groupes de travail : biomasse (1), matériaux (2), palettes et tasseaux de bois (3), collecte mutualisée des déchets (4);

–             3 thématiques « eaux » réunies dans un groupe de travail : récupération des eaux de pluie (5);

–             6 thématiques « énergies » réunies autour de 3 groupes de travail : solarisation (6), motorisation alternative (7), performance énergétique des bâtiments (8) ;

–             5 thématiques « équipements et services » réunies autour d’un groupe de travail : cap sur l’économie portuaire (9).

 Pour mémoire, ces pistes d’actions ont été définies selon une méthodologie arrêtée en COPIL : 

•             Maximiser les gains économiques et environnementaux,

•             Rapidité de mise en œuvre,

•             Nombre d’entreprises concerné par la synergie.

 Depuis le mois de février dernier, la démarche s’est poursuivie avec la sélection des synergies prioritaires et la mise en œuvre d’un côté, de groupes de travail sur des thématiques précises et d’un autre côté, des « Quicks Win » pour les synergies à court terme. Ainsi, une première synergie a vu le jour en avril avec l’échange de palettes entre AIS ELEC et Galva Atlantique.

 Autres exemples de synergie en cours d’études :

–             une filière de valorisation des poussières de céréales en énergie biomasse est en passe d’être consolidée ;

–             L’expérimentation de substitution du gypse de carrière par les chutes de plâtre ;

–             La substitution de matériaux neufs par un mélange de broyats de bêtons et de briques rouge pour le revêtement de terre-plein pour Planète Recyclage ;

–             La prise en compte d’une collecte des eaux de toiture par SICA Atlantique afin d’en faire bénéficier à Eqiom dans son process ;

–             Le lancement d’une étude faisabilité pour la substitution de l’eau du réseau par les eaux de toiture et la mutualisation d’une station de lavage ;

–             La volonté de lancer une seconde vague de solarisation des hangars.

A noter également des actions individuelles mais allant dans le sens de  notre démarche : l’acquisition de véhicules électriques par Bolloré Ports (2) et le Hangar 27 (1) circulant d’ores et déjà sur le domaine portuaire.

 D’autres synergies seront mises en place au cours de l’année 2017. La méthode étant celle « des petits pas », nous priorisons les actions concrètes afin de crédibiliser la démarche et, ensuite, de l’étendre au plus grand nombre.

 D’une manière générale, la motivation et l’engagement des entreprises sont plus que satisfaisants. Elles ont compris que, face aux défis du 21ème siècle et à l’urgence climatique, nous dévons passer à l’action maintenant. Il nous reste donc à passer concrètement et globalement de l’idée à l’action. Mais, comme le disait si bien Victor Hugo : « rien n’est plus puissant, qu’une idée dont l’heure est venue. »

Crédit photos : Thierry Rambaud : PALR